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  • Photo du rédacteurLes instants du temps

Variance



En statistiques, la variance exprime la moyenne des carrés des écarts à la moyenne, aussi égale à la différence entre la moyenne des carrés des valeurs de la variable et le carré de la moyenne, selon le théorème de König-Huygens.

Sachant, par ailleurs, que la variance est quadratique et invariante par translation, la variabilité des vecteurs aléatoires permet d’expliquer les doutes, atermoiements, hésitations, la perplexité des postures politico-sanitaires, (et inversement) devant l’avalanche des variants.


On teste un peu, beaucoup, énormément, pas du tout.

A cet égard, il faut remarquer que de la variance à la déviance il n’y a qu’un pas allégrement franchi par les chinois passés maîtres en exploration sanitaire. Après le transgénique, le PCR nasal, voici l’écouvillonnage rectal ! Version moderne du « balai dans le cul ».

Certains commentateurs s’interrogent déjà sur la possibilité d’une pénurie.


On vaccine un peu, beaucoup, énormément, pas du tout.

Toute la France vulnérable, mal identifiée par des statisticiens qui en étaient restés à la moyenne des carrés des valeurs de la variable, a assiégé Doctolib qui a vite rendu les armes en déclarant « j’en ai ma dose ». Effectivement, les doses se sont avérées plus volatiles que prévu et se sont mystérieusement évaporées à la faveur d’une logistique implacablement défaillante. Certains labos ne peuvent être mis en cause ayant réussi un miracle quasiment évangélique en multipliant le nombre de doses par flacon.


On confine un peu, beaucoup, énormément, serré, hybride, pas du tout.

Les variants sociologiques peuvent alors proliférer autour du thème de la liberté, oubliant simplement le goût, le sel de la vie.

Liberté générationnelle, communautaire, individuelle (on verra plus tard pour égalité et fraternité) :


- Les statisticiens du Conseil d’Orientation des Retraites recalculent l’âge pivot de départ à la retraite, compte tenu de l’évolution en cours, générée, indirectement mais sûrement, par les pulsions libertaires des rave-party sauvages, des apérocoronas, des transgressions festives…


- De nombreux « philosophes » émettent l’idée qu’à partir d’un certain âge, mourir est un devoir de solidarité et une manifestation suprême de la liberté.


- Lobbying effréné de diverses corporations pour savoir qui aura la liberté d’être dans le top du meilleur propagateur du virus.


- Remise en cause des certitudes des psychiatres devant l’impact des confinements sur la liberté créatrice laissée à certains couturiers lors de récents défilés hommes






- De nombreuses « grandes » voix parlaient d’infantilisation, voilà que l’on fait appel à la responsabilité individuelle…Quel retour de boomerang inattendu. Mais, de qui va-t-on pouvoir se plaindre, désormais ? où est le formulaire de gestion de liberté au temps de la Covid ?



Engourdissement psychique, angoisse, inquiétude, la situation appelle pourtant des décisions car les variants nous envahissent.

Sud-africain, brésilien, amazonien, burkinabé, californien … les souverainistes s’indignent, une fois de plus, la France est à la traîne et ils fondent beaucoup d’espoir sur l’apparition d’un variant français à Compiègne.

Et surtout, il y a l’anglais, le perfide anglais de la perfide Albion.

Avant le Brexit, les anglais avaient un pied en Europe et un autre au-dehors. Désormais, ils ont un pied dehors et un autre dedans.

Inquiétant, c’est que le pied dedans n’est pas que la continuité du commerce vers l’Europe sans droits de douane mais, surtout, cette sournoise transmission d’un variant ravageur dans la pandémie.

En outre, le vaccin conçu en leurs labos n’est pas d’une aveuglante transparence et a fait l’objet d’un sur-booking ou/et d’une production/diffusion re-localisée dont l’objectif paraît autant financier que sanitaire.

Comment, dans ces conditions, ne pas donner crédit à l’expression « Perfide Albion » ?


Compte tenu du désastre qui touche la population du Royaume Désuni (même les migrants font demi-tour et reviennent à Calais) il serait inélégant de les accabler … pour le moment. Fair play !


Si le théorème de la variance brouille la prise de décision, celle-ci pourrait-elle s’appuyer sur une approche historique et une analyse de toutes les épidémies qui ont traversé les siècles ? Il y eut de grandes pandémies qui ont submergé le monde (peste, choléra, grippe espagnole…), mais aussi, quelques épidémies et leurs variants, plus insolites, susceptibles d’apporter quelque sourire à défaut de réconfort.


Moyen Âge - Des religieuses démoniaques ?

- L’une d’elles, vivant dans un couvent allemand, dans les années 1400 a commencé à mordre ses compagnes. Rapidement, ce comportement s'est répandu dans d'autres couvents d'Allemagne, de Hollande et d’Italie.

- Une autre, dans un couvent français, a inexplicablement commencé à miauler comme un chat, poussant rapidement les autres religieuses du couvent à miauler. Finalement, toutes les religieuses miaulaient ensemble pendant un temps conséquent, chaque jour, dans l'étonnement le plus total de la communauté.


1730 – Les Convulsionnaires de saint Médard.

Sur la tombe du diacre François De Pâris, après une série de faux miracles, des centaines de personnes sont prises de convulsions. Pour guérir, elles demandent à être battues sans ménagement par des « frères secoureurs » ce qui attira de nombreux badauds et devint un véritable spectacle couru par le Tout Paris, d’autant que de jeunes femmes s’offraient généreusement à ces manifestations sado-maso !


1892, 1904 - L’épidémie d'écriture tremblante

La main droite d'une fillette de dix ans habitant en Bavière a commencé à trembler, phénomène qui s'est propagé à l'ensemble de son corps, puis à 19 autres étudiants. Une épidémie similaire a touché 20 personnes à Bâle puis 27 élèves, douze ans plus tard.


1951 - Pont-Saint-Esprit

Une centaine de personnes sont victimes d'intoxication collective : elles se mettent à circuler dans les rues la nuit, prises d'insomnies, très volubiles.

Le 24 août 1951, certains habitants se prennent pour des oiseaux et se défenestrent, d'autres ont l'impression de brûler et se jettent dans le Rhône. L’agent coupable est démasqué: l’ergot de seigle dans le pain.


1954 - Épidémie des pare-brise de Seattle Des automobilistes de l'état de Washington commencèrent à constater des dizaines de petits trous dans leur pare-brise. Très vite, la presse relaie l'affaire et les témoignages se multiplient, la police reçoit près de 3000 coups de téléphone. En fait, il ne s’agissait que d'impacts liés à du gravier ou à l'usure, qui avaient toujours été là, sauf que personne ne les remarquait jusqu’à ce vaste cas d'illusion et d'hystérie collective.


1962 - Fous rires en série en Tanzanie

A Kashasha, des élèves d'un pensionnat pour filles commencent à avoir des crises soudaines de rire. Rapidement, la contagion s'étend à d'autres pensionnaires. Elles sont incapables de se concentrer pendant des périodes variant de quelques heures à 16 jours pour certaines d'entre elles. L'école ferme. Les élèves rentrent donc chez elles.. et cette hilarité collective s'étend bientôt aux familles. Le phénomène dure entre six et dix-huit mois avant de cesser.


1983 - Épidémie d'évanouissement en Cisjordanie De nombreuses adolescentes palestiniennes commencèrent à se plaindre de vertiges et d'évanouissements, de même qu'un petit nombre de soldates israéliennes. Au total, l'épidémie va générer 943 hospitalisations sans que personne ne comprenne ce qui se passe vraiment.


2006 - Le virus "des fraises au sucre" Dans un des épisodes d’une série de télévision, des adolescentes sont victimes d'un virus incluant problèmes respiratoires, démangeaisons et vertiges. En une semaine, les symptômes télévisés se sont retrouvés chez 300 lycéennes dans 14 établissements différents. Imitation inconsciente.


Au-delà de ces cas bizarres, c’est la chorémanie qui, de tous temps reste l’épidémie la plus insolite, le ferment des hystéries collectives.

Sans parler des rave-party, des harlem shake, des flash-mob, des derviches-tourneurs (encore que…), du french-cancan …etc… on peut citer les marathons de la danse immortalisés par « on achève bien les chevaux ».



Marathon de la dernière chance ? Marathon de l'enfer ? Marathon de la honte ? Dans cette Amérique désenchantée des années trente, les marathons fleurissent un peu partout et attirent nombre de candidats … et de supporters ! Voyeurisme, cupidité, magouille, corruption, compétition, sponsoring, humiliation… Ils finiront par être interdits sur l'ensemble du territoire américain le 13 mars 1967.




Mais, la plus étrange, aux causes encore mystérieuses, reste la « manie tournante de Strasbourg » :

Une étrange maladie en ce temps A envahi le peuple Beaucoup de gens, par folie Se sont mis à danser Tout le jour et la nuit Sans repos Jusqu'à en tomber évanouis Plusieurs en sont morts.





Ce vendredi 12 juillet 1518, à Strasbourg, Frau Troffea sort de chez elle, rue du Jeu-des-Enfants, avec son nourrisson, se rend jusqu'au Pont du Corbeau, et jette son nouveau-né dans la rivière. N'ayant plus de lait, elle ne pouvait plus le nourrir. En état de choc, elle retourne dans la rue et se met alors à danser, sans musique, pendant plusieurs jours. La danse devient contagieuse. Une dizaine de jours plus tard, ce sont cinquante personnes de plus qui dansent de façon erratique dans les rues de la ville. Au plus gros de l'épidémie, elles seront près de 400.

Les autorités, inspirées par une idée proche de l’immunité collective, encouragèrent les danseurs en établissant une scène en bois au marché aux grains. Ils pensaient en effet que les malades ne s’arrêteraient de danser que s'ils pouvaient le faire sans interruption jour et nuit jusqu'à épuisement. Pour améliorer l'efficacité du traitement, les autorités embauchèrent même des musiciens pour maintenir la danse.

Certains danseurs finirent par mourir de crise cardiaque, AVC, ou épuisement. D’autres étaient conduits à Saverne, lieu de pèlerinage dédié à saint-Guy, le saint des danses et gesticulations incontrôlables.

Si la manie dansante de Strasbourg est l'épisode le mieux documenté, il n'est pourtant pas le seul, une vingtaine d'épisodes comparables ont été rapportés entre 1200 et 1600. Le dernier serait survenu à Madagascar, en 1863.


Toute la vérité sur la manie tournante de Strasbourg dans cette video




Angoisse, stress, inquiétudes sociales sont, en fait, généralement à l’origine de ces manifestations d’hystérie collective. Aussi, par les temps qui courent, surveillez le premier danseur dans les rues de vos villes, celui qui aura suivi le cri de ralliement de la célèbre chorégraphe Pina Bausch :


« Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus ! »


Tant qu’à danser, entrez dans la tarentelle, seul traitement à l’épidémie de tarentisme qui sévit en Italie du 15 au 17° siècle.

La tarentelle exprime une telle joie de vivre que les virus ne devraient pas y résister.






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(voir ci-dessous).



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2 Comments


docdico
Mar 22, 2023

Ci-dessous, berthejean nous avertit que plus rien ne va. Mais en fait...


Rien de va plus.


Voilà une expression de casino qui pourrait laisser espérer qu’il y a une chance, même petite, de gagner quelque chose, d’améliorer la situation. Question de statistiques et de probabilités ! Et bien non il ne faut surtout pas faire une confiance aveugle à ces deux sciences exactes, mais tellement surprenantes.


Tout élève de CM1 sait calculer une densité de population. La France métropolitaine couvre 543 940 km2 pour une population d’environ 64 898 000 procureurs. L’élève de CM1 calcule donc qu’en France métropolitaine il y a une densité de 119 procureurs au km2.


Parfait et simple? Voyons. En utilisant cette méthode de calcul très…


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berthejean
Mar 22, 2023

Rien n’a changé…


Plus rien ne va.

Il n’y a pas que les nonnes qui miaulent et les derviches qui lèvent la jambe. Avec cette crise sanitaire et les conséquences économiques inévitables :


Les problèmes des boulangers vont croissant. Alors que les bouchers veulent défendre leur beefsteak, les éleveurs de volailles se font plumer, les éleveurs de chiens sont aux abois et les pêcheurs haussent le ton.


Les céréaliers sont sur la paille. Alors que les brasseurs sont sous pression, les viticulteurs trinquent.


Heureusement, les électriciens résistent.


Mais, pour les couvreurs c’est la tuile et certains plombiers prennent carrément la fuite.


Dans l’industrie automobile, les salariés débrayent, dans l’espoir que la direction fasse marche arrière.


Chez EDF, les syndicats sont…


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