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  • Photo du rédacteurLes instants du temps

On a rangé les vacances….



Hé oui…«la récré est finie ». Avant de tourner la p(l)age ! un dernier souvenir d’été. Quelques photos pour se rappeler le bon temps et… constater que nous avons, une fois de plus, été victime -consentante- de la mode vacancière.

En effet, les vacances commencent par la tenue vestimentaire. Quand je dis

« commencent », je pèse mes mots. Vous avez sans doute remarqué, comme moi, les touristes en partance pour la Côte d’azur déjà en tongs, short, dès la Belgique ou la région parisienne alors qu’ils n’ont encore parcouru que 50 kms d’embouteillage sous une pluie battante accompagnée d’une température en dessous de la moyenne de saison !


Les vacances démarrent quand on a rempli le coffre, c’est dans la tête d’abord.


En réalité, ça a commencé un peu plus tôt, en remplissant les valises.


C’est qu’en période vacancière, Il est recommandé d’exhiber une tenue singulière marquant, pour quelques temps, son détachement à l’égard des conventions et son affranchissement des codes vestimentaires sociaux et professionnels.

Hélas ! Les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des espérances. J’ai étudié, à cet égard, « la mode pour les nuls » et y ai trouvé quelques conseils pour un élégant négligé masculin. Ainsi ne sont pas recommandés :

- Les chaussettes noires à mi mollet sur sandales certes confortables mais redoutablement informes et/ou redoutablement colorées. Je mets de côté les tongs qui, à elles seules méritent une investigation étendue.

- Le Panta - court surdimensionné, genre sac à patates, dans la mesure où il autorise la vision de blancs mollets musculairement amollis par une pratique effrénée du fauteuil.

- Le T-shirts vantant les mérites sportifs de M’bappé mais qui, par ailleurs, pointe un léger épanouissement ventral.

- La casquette « jaune anisé » que l’on imagine attrapée à la volée lors du dernier passage de la caravane du tour et que l’on porte, visière à l’envers, pour paraître jeune ou rebelle.


Que ceux qui n’ont pu, à temps, bénéficier de ces conseils de prudence ne m’en tiennent pas rigueur car il m’arrive également de céder à quelques pulsions de fantaisie costumière et comme le dit Marcel Duchamp « Le grand ennemi de l’art, c’est le bon goût ».



Pour des raisons strictement démagogiques, je n’ai pas relevé les erreurs à éviter par la gent féminine. Je pourrais, en outre, subir l’opprobre de nos jeunes filles qui, à l’occasion de cette rentrée scolaire, ont décidé « qu’elles s’habilleraient comme elles voulaient ».


A ce débraillage institutionnel de base, il conviendra d’apporter des nuances, les spécificités locales : bottes et ciré en Bretagne (pas tous les jours), pull et K-way sur la côte d’opale (presque tous les jours), caleçon hawaïen vers Hossegor et Biarritz, jeans et godillots en campagne, Pataugas et sac à dos à la montagne…

Mais, surtout, certains lieux requièrent également des accessoires absolument obligatoires sous peine de graves déconvenues. Sans les accessoires adéquats, vous devenez suspect comme l’est un piéton à Los Angelès,


Permettez-moi de vous faire part de mes expériences aventureuses.


Je suis allé à Saint Martin en Ré, sans vélo. La honte. J’avais naïvement fait quelques mètres sur un très beau sentier côtier en transport pédestre. Plus dangereux que traverser la place de l’étoile à 18 heures. J’ai été sonné de toutes parts, injurié par « les cyclistes du dimanche » freinant brusquement, interpellé par les enragés du dérailleur que ma présence incongrue obligeait à changer de braquet, égratigné par ces espèces de pousse-pousse remplis de marmaille braillarde. Un déferlement cycliste à côté duquel le Tour de France est un aimable divertissement.

J’ai vite réparé mon erreur en louant un vélo dit «hollandais» ; c’est plus chic, dans le ton de l’endroit mais complètement inutilisable par qui n’est pas batave. J’ai fini mes vacances en lisant Antoine Blondin, lové dans mon fauteuil, le vélo reposant ostensiblement à mes côtés.


L’an d’après, j’ai emporté mon vélo en vacances …à Lacanau.

Trois jours après mon arrivée, je me promenais avec une petite planche de surf sur mon porte-bagages. Et sa « petite » taille ne facilite pas les croisements sur les étroites pistes cyclables. Néanmoins, avec mon caleçon fleuri, un bronzage assisté par cabine-UV, les cheveux décolorés et la planche jetée négligemment à mes pieds, je ne faisais pas tache au bar de la plage en dégustant quelques huîtres avec saucisse de rigueur.



Une année, j’ai essayé la montagne. La publicité évoquait «hôtel de charme avec randonnées faciles en trèfle à partir de l’hôtel puis spa suédois et soirée festive ». J’aurais dû me méfier. Hôtel de charme signifie : hôtel sans étoile, bâtisse ancienne, succinctement ré-aménagée par les propriétaires qui croient encore au mythe du Larzac et à l’élevage de chèvres ; spa suédois veut dire : bain dans l’eau froide d’un baquet posé au milieu de la prairie avec vaches contemplatives et compatissantes ; randonnée en trèfle signifie 6 heures de marche avec 15 kgs sur le dos, rocaille piégeuse et paysage désespérément uniforme ; quant aux soirées festives, c’est plutôt contes à dormir debout, blagues avec gages et karaoké poussif entretenu par quelques bolées de cidre ou verres de vin chaud. Mais, il me faut reconnaître que tout le monde savait marcher, ou, du moins, s’était équipé de façon professionnelle : veste polaire WHYMPER FULL ZIP, chemise en DRYWAY, chaussures XLIGHT MID OT avec semelle Vibram et pare-pierres avant en caoutchouc , sac à dos 40 litres en Polyamide 450D check dobby shadow rip, poncho en Polyester Ripstop à enduction, bâton en 2 brins , carbone et fibre de verre, avec pointe tungstène…Evidemment, mes baskets à 3 bandes ordinaires et mon sac à dos à pois rouges offert par Champion (oui, oui, Champion, ça date un peu, c’est vrai) m’ont vite désigné à la risée randonnière…Aujourd’hui, l’attirail complet dort dans ma cave avec pour un futur trek dans les Andes ou le Tibet.


Je ne vous parlerai pas des sports d’hiver sans skis. On se sent infirme, exclu, intrus. J’ai bien tenté le subterfuge des raquettes mais cela ne trompe personne ; juste un pis aller pour handicapés de la spatule. Observez le touriste que vous êtes quand vous osez utiliser un remonte-pente en après ski, simple anorak, cache-nez et bonnet de schtroumf ! Toute cette obstination pour manger une vague pissaladière dans un snack d’altitude…parce que dans la vallée il fait déjà sombre !



En outre, il faut se rendre à l’évidence, tous ces ustensiles coûtent cher (mon bon monsieur, il faut faire notre année en 3 mois !). Si je ne suis pas, du point de vue financier, hostile à l’achat d’un filet à papillons et d’un herbier en campagne ou d’un filet à crevettes en mer du Nord, j’ai renoncé à connaître quelques endroits de vacances qu’il faudrait pourtant « avoir fait ». C’est ainsi que j’ai calé pour La Trinité sur Mer (en dessous d’un 12 mètres, vous restez « parisien » ) ou Saint Tropez ( ça le fait pas en Zodiac).


Ces épreuves passées me permettent de vous donner une astuce : il existe une solution très économique qui permet d’être adopté immédiatement par les habitués. Pas d’accessoires superflus, pratique encouragée par la mode « nature et découvertes ». Je parle du naturisme à l’île du Levant ou au Cap D’Agde. Seule condition : se passer, au préalable, les fesses aux UV pour ne pas paraître simple amateur de voyeurisme mais adepte chevronné du naturisme.


En définitive, ce mimétisme généralisé, cette recherche d’appartenance tribale, nous laissent, néanmoins, de bons souvenirs, y compris en cette période compliquée. Période qui nous a apporté un accessoire supplémentaire dont le port régulier laissera des traces.




Avant de retourner à nos autres rituels professionnels et sociaux, prenons encore un peu de bonne humeur, de soleil et de liberté avec Carlos.


et un clin d’œil à BB qui m’a soufflé le titre de ce post.



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