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  • Photo du rédacteurLes instants du temps

Miction au Panthéon



J’ai pissé au panthéon. J’ai pissé entre Rousseau et Voltaire !





Puis-je espérer, en ce temps d’unité nationale aussi nécessaire que défaillante, avoir ainsi installé, un « trait » d’union entre ces 2 génies que tout a opposé ?












Dans le monde d’avant, je fréquentais régulièrement les musées, châteaux et autres monuments historiques. Or, parfois, la prévision, la prévention sont insuffisantes pour harmoniser les besoins naturels à la durée des visites. C’est ce qu’il advint au Panthéon.

C’est ainsi que j’ai donné droit à une miction salvatrice à une trentaine de mètres de ces 2 pôles de l’intelligence française, dans l’endroit aménagé sous le pendule de Foucault et la crypte du Panthéon.

L’acte est, d’ordinaire, banal, routinier et si peu élégant. Mais, ce coup là, je lui ai trouvé une certaine solennité. La proximité de tous ces grands hommes lui conférait une grandeur inhabituelle. Faites l’essai, l’émotion est différente quand vous opérez gare du Nord entre un rêveur qui, les yeux au ciel, pissote et sifflote et un curieux qui vérifie l’analogie des moyens mis en oeuvre.

J’ai subitement compris l’expression « vivre l’instant présent » et la proclamation de mon exaltation s’imposait.




Comme Voltaire j’ai failli déclamer « la loi naturelle est l’instinct qui nous fait sentir

la justice », mais la circonstance présente pouvait entraîner quelque ambiguïté et confusion sur ces propos.


Alors, j’ai choisi Rousseau. J’ai, toutefois, dédaigné sa célèbre citation « il faut avoir déjà beaucoup appris de choses pour savoir demander ce qu’on ne sait pas », car je venais de la vivre en ayant passé 2 heures dans le froid pour lire tous les cartels et que j’avais, fort à propos et en dernière extrémité, demandé où étaient les toilettes…

C’est plutôt la phrase suivante qui m’a illuminé « Jamais la nature ne nous trompe ; c’est toujours nous qui nous trompons. » surtout, quand une voix féminine et agacée, m’a hurlé « Qu’est-ce-que vous foutez dans les toilettes des femmes » !!!


Voltaire et Rousseau : même dans la crypte, ils continuent à se faire face.

Et qu’en pense Gavroche ?


PS : Bien évidemment, j’ai le plus profond respect pour ces grands personnages qui habitent la crypte du Panthéon. J’ai juste pointé la réalité de la nature humaine qui navigue entre idéalisme, grandeur des idées et des actes, spiritualité et banal , ordinaire prosaïsme organique.

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(voir ci-dessous).

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1 Comment


berthejean
Mar 21, 2023

Histoires courtes et vécues.


Situons tout d’abord le contexte.


A l’époque je travaillais dans une grande multinationale spécialisée dans l’informatique. Peu importe si je ne cite pas son nom. Comme dans toute société humaine, nous étions soumis à des codes, des règles non écrites mais néanmoins très strictes. Pour situer l’ambiance, le code vestimentaire (dressing code pour que les plus jeunes comprennent) voulait que les hommes portent le costume sombre trois pièces, la chemise blanche, bleue pour se distinguer un peu, la cravate rayée. A cette époque heureuse de la mini-jupe, les femmes ne pouvaient porter que robe au-dessous du genou et surtout pas de pantalon ou autre fantaisie. Ah j’oubliais, le vendredi, il était permis de porter un co…


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