2020 effacé, biffé, annulé.
Mais, une seule année vous manque et tout est chamboulé.
Si 2019 reste, encore si proche, tout est changé dans ce monde d’après.
Vous rappelez-vous ces activités, ces gestes, qui étaient naturels à cette époque?
- On serrait les mains, bisait, accolait, paluchait, s’enlaçait, s’étreignait, …Verbes en voie de disparition.
- On frôlait des inconnus non masqués sur un trottoir étroit.
- On disait « à vos souhaits » quand quelqu’un éternuait, non loin de nous.
- A la boulangerie, on ne faisait la queue que le dimanche à l’heure de la sortie de la messe.
- On établissait des listes de voyages souhaités, envisagés et, grâce à internet, on planifiait nos voyages pour les 2 années suivantes. On en parlait, on en rêvait.
- On trouvait curieux ces asiatiques masqués, partout, tout le temps.
- On laissait nos enfants et leurs enseignants se débrouiller avec la division et le passé simple.
- On forçait l’entrée dans un métro bondé.
- On se rendait aux urgences pour le moindre bobo.
- Certains utilisaient, avant le gel hydro-alcoolique, les paumes des mains comme antisèche ou pense-bête.
- Lever le coude était encore un geste festif et signifiait « partager un verre entre amis» et non réceptionner les miasmes d’un éternuement.
- ZOOM n’était encore qu’un accessoire de notre appareil photo.
- Nos réunions de groupe en entreprise s’appelaient encore séminaires.
- On croyait que ZOONOSE était une nouvelle attraction des zoos.
- On préférait les transports en commun à la marche.
- On avait revendu notre vélo pour une bouchée de pain.
- On n’imaginait pas nous autoriser à sortir pour promener notre chien (et nous-même).
- Le masque évoquait la fête, Venise ou une soirée costumée.
- On donnait rendez-vous à son amoureux(se) sans poser la question « quel motif, heure et endroit peu éloigné as-tu mis sur ton attestation ? ».Romantique !.
- On n’imaginait pas que le taux d’incidence local serait un critère pour Meetic.
- Treize à table était le seul nombre de convives qui pouvait poser problème.
- Par moins 10 degrés, les fenêtres restaient fermées. On recevait une prime pour les changer si elles laissaient passer trop d’air.
- Les pistes forestières peu fréquentées, à l’époque, incitaient à la courtoise salutation.
- Si quelqu’un télé-travaillait, on lui demandait «sur quelle chaine ? »
- On n’avait pas repéré toutes les librairies proches
- etc …etc
Retrouverons-nous les habitudes du passé ?
Que garderons-nous de 2020 ?
Et surtout, que ferons-nous de cette nouvelle année, de ce temps qui nous fait
et nous défait ?
Si, selon André Gide, « il ne faut pas chercher dans l’avenir à retrouver le passé », on peut essayer comme Serge Reggiani de ne pas perdre le temps qui reste.
Je l'aime tant, le temps qui reste...
Je veux rire, courir, pleurer, parler,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, parti, repartir
Souffrir, aimer.
Je veux jouer encore... Je veux rire des montagnes de rires, Je veux pleurer…
Je veux boire des bateaux entiers de vin De Bordeaux et d'Italie Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans J'ai pas fini, j'ai pas fini Je veux chanter Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix... Je veux des histoires, des voyages... J'ai tant de gens à voir, tant d'images.. Des enfants, des femmes, des grands hommes, Des petits hommes, des marrants, des tristes, Des très intelligents et des cons, C'est drôle, les cons ca repose, C'est comme le feuillage au milieu des roses...
A écouter absolument :
Les « Instants du temps » vous souhaitent la réalisation de ces vœux exprimés , criés, implorés par Serge Reggiani, pour 2021 et la suite…
« La vie continue » écrit Bernard Pivot et le groupe LGDD nous promet la lueur d’espoir d’un monde meilleur :
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